Voltaire était un homme passionné de théâtre ; outre des contes philosophiques, il écrivit des comédies, des opéras et des tragédies. Le théâtre fut d’ailleurs l'un des motifs de sa violente dispute avec Rousseau qui considérait la comédie comme immorale.
Cette prédilection de Voltaire pour le théâtre se ressent largement dans l'écriture de Candide ; nombreux dialogues, personnages caricaturaux ballotés sur la grande scène du monde, d’épisodes en épisodes, de saynètes en saynètes.
Voltaire se moque des règles d’unité au profit des décors, des péripéties, des dialogues cinglants, de l’humour,  des rebondissements invraisemblables et du récit d'aventures loufoques et rocambolesques.
Dans son adaptation théâtrale et haute en couleurs de Candide,  le Théâtre de la Bataille a pris la liberté d'intégrer un personnage supplémentaire : celui de Voltaire lui-même.
C'est ainsi que nous voyons Voltaire créer ses personnages au fur et à mesure que se déroule l'intrigue ; il nous les présente, les fait parler, …et en profite pour régler ses comptes, notamment avec Rousseau.
Avec Candide, Voltaire se moque de la noblesse arrogante, développe sa hargne contre les jésuites et contre toute forme d'obscurantisme, s'attaque à l'optimisme ridicule du philosophe Leibniz, et va jusqu'à remettre en cause la bienveillance divine…
Voltaire nous met en garde contre les idéologies préconçues et nous invite à rester maîtres de notre vie et de nos idées.
 
C'est pourquoi il nous enseigne qu'"Il faut cultiver notre jardin"…